En fin d'été 2008, des saumonniers de l'Ellé, pêcheurs noctambules de bars dans l'estuaire surprennent un pêcheur professionnel de Doëlan en train de poser des filets au niveau de Saint Julien, en plein dans le chenal, clairement à la recherche de saumon. Bien sûr nous appelons scandalisé les autorités, et là nous découvrons avec stupéfaction que la limite de pose des filets dans la Laïta a été remontée de quelques centaines de mètres permettant à tout pêcheur de poser légalement des filets.

Ce joint le courrier que nous avons transmis au COGEPOMI la même année :


 

Filet Laïta

  Au niveau de la zone hachurée en bleu, en période de basse eaux, les saumons d’été (castillons) stationnent plusieurs jours, parfois par centaines ,notamment durant les marées de forts coefficients estivales.
 
  La nouvelle limite de pêche autorisée pour les professionnels, validée par le COGEPOMI, sans bien sûr que personne ne nous consulte, nous acteurs de terrain , se trouve en plein milieu de cette zone de stationnement de saumons, elle a été fixée consciemment pour permettre aux professionnels de capturer un maximum de saumons.
En tant qu’Association Agréée de Pêche et Protection du milieu Aquatique, nous nous battons depuis des années pour mettre en place une gestion cohérente du bassin de l’amont à l’aval.
Un contrat restauration entretien est en route pour la partie finistérienne du bassin, qui vient compléter le CRE de la partie Morbihannaise, contrats qui s’intègrent au SAGE Ellé/Isole/Laïta qui précise dans son document validé en février 2008 par la CLE , que :
« le saumon repésente un enjeu patrimonial et halieutique fort dans la mesure où il est recherché et protégé par les pêcheurs » 
La rédaction des objectifs NATURA 2000 de la zone LAITA est en cours,
le site NATURA 2000 de l’Ellé est classé site très important pour cette espèce.
Le site NATURA 2000 de la Laïta est lui classé important.
Toute ces structures vont dans le sens de la reconquête du bassin , de la qualité des eaux et bien sûr de la sauvegarde de son espèce emblématique : le Saumon Atlantique.
   Nous imposons de nombreuses règlementations très restrictives sur notre bassin ) à nos adhérents (gestion par TAC, modes de captures restrictifs, périodedde pêche , zone de réserve). Ces derniers participent financièrement (taxe migrateur) et par leurs actions à l’ entretien des cours d’eau et à la connaissance de l’espèce (indice d’abondance des juvéniles saumons réalisés par la fédération de pêche).
Ainsi, actuellement l’incompréhension est grande dans nos rangs. Comment justifier de tels investissements de notre part, alors qu’en aval, on laisse des filets barrés la remontée des futurs géniteurs ?
   Ainsi, nous ne laisserons pas piller cette ressource pour compléter le chiffre d’affaires de quelques professionnels de la pêche (très peu à notre connaissance) . D’ailleurs, cette pêche n’a jamais été traditionnelle dans notre région.
  Ainsi, nous demandons le retour à la limite initiale (du mat pilote à la pointe du Maéva).

Dorénavant la situation est clarifiée au regard de la loi, par contre cela n'empêche les actes de braconnages, récemment un autre inscrit maritime du secteur a été très fortement soupçonné de bricoler dans l'estuaire en aval du pont Saint Maurice, il est surveillé de prêt.